À ses enfants et petits-enfants il racontera un jour qu'il a vu (et entendu) chauffer une MV 4 cylindres !
Dès que la meute des photographes agglutinés le permettra, Agostini pourra accéder à la piste...
... et dès qu'il sera de retour, quelqu'un pourra faire un point de couture au coude de sa combinaison. Porca miseria, mais où avaient-ils la tête les gens de chez Dainese ?
La partie-cycle des Greeves, moitié tube, moitié alu matricé a donné lieu à de nombreuses adaptations. Prévue à l'origine pour recevoir un Villiers deux-temps, de nombreux amateurs ne se sont pas gênés pour y glisser un moteur de Velocette, Triumph (twin), Maïco, BSA, Bultaco, Matchless et même - en Belgique - un Honda 175 Twin. Le moteur changeait mais pas la fourche à balanciers si particulière. Harry Cox l'a conservée sur sa machine à moteur BSA 350.
Roues FPS à branches, freins Brembo, échappements Lafranconi, Carburateurs Dell'Orto, instruments de bord Veglia, il fallait bien le meilleur de toute l'orfèvrerie de l'industrie italienne pour équiper la Guzzi 850 Le Mans, création de Lino Tonti (Pilote Davide Baroni).
Décalcomanie au graphisme élégant sur cette New-Map 175 bien française, mais victime de l'anglomanie qui a toujours sévi dans le milieu motocycliste (même si les États-Unis ont aujourd'hui remplacé l'Angleterre). On aura reconnu, bien sûr, le moteur AMC à soupapes en tête (Ateliers Mécaniques du Centre).
Une élégance et un équilibre des lignes que l'on retrouve sur la machine entière (150 C - 1950 de Alain Piantchenko), très différente de la production nationale des mêmes années. La suspension arrière oscillante comprime une gros bloc de caoutchouc sous cache logé derrière le tube de selle. Sur les premiers modèles, un gros ressort réglable par compression à l'aide d'un levier assurait cette fonction. Dans les années 50, New-Map vantait sa production avec des arguments parfois déroutants comme (je cite de mémoire) : "Les Vélomoteurs New-Map sont les meilleurs, la preuve, ce sont ceux qu'on vole le plus !"
Autre argument publicitaire, sans aucun texte (en fallait-il un ?) de New-Map en 1928 repris sur la couverture du catalogue. Typique de la marque, la broche de fixation du moyeu de roue se termine par un T facilitant le démontage de la roue. La machine est une O.H.V. 3 (350) ou une O.H.V. 5 (500) à moteur JAP dans les deux cas. Les deux étaient aussi proposées en version "racing-course".
Une collection sérieuse de Ducati serait incomplète sans ce si original engin de livraison (50 cm3 ?), néanmoins entièrement suspendu. La dimension des porte-bagages et leur construction donnent à penser qu'il n'était pas destiné à de simples livreurs de pizzas.
Plus de 1000 motos construites en 10 ans d'activité ! Jean-Claude Gauthier a son nom inscrit au panthéon de l'industrie motocycliste française. Quoique "industrie" dans son cas soit un peu exagéré au vu des conditions dans lesquelles il a fait ses premières machines autour du moteur Sachs. Allez donc sur le site du club très bien fait et vous saurez tout, ou presque, sur une aventure qui reste peu connue. Entre parenthèses, ce club exemplaire a créé ou participé à une quinzaine de manifestations d'anciennes du début de l'année à fin juillet, et l'année n'est pas finie ! Une performance pas courante dans notre monde associatif. clubmotogauthier.free.fr/
Toutes les amées du monde, toutes les administrations ont leurs exigences et les constructeurs doivent s'y plier pour obtenir de lucratifs contrats, René Gillet en France ou Gnome-Rhône par exemple. Après la dernière guerre, la Suisse a eu des Condor pour son armée avec cette A 580 flat-twin à soupapes latérales. Transmission par arbre évidemment. Et si Gnome-Rhône avait eu une pareille idée... On trouve sur http://www.notrehistoire.ch/group/les-engins-blindes/photo/18101/ cette photo rigolote montrant un "changement de pilote" par deux bidasses de l'armée suisse.
Quel helvète lecteur nous dira si c'était un véritable exercice imposé aux militaires ?
Avec un nom aussi gaulois, lorsqu'il a entrepris de construire "Gillette" sa propre machine, Geoff Bouchard, sujet de sa Gracieuse Majesté, ne pouvait faire autrement que de choisir un moteur français. C'est donc ce qu'il a fait, en assemblant 3 moteurs de... Mobylette. Mais il n'en a gardé que le haut car tout le reste, bas-moteur avec l'embiellage et partie-cycle sort de ses mains, à part une boîte à vitesses d'une 125 Yamaha TZR. Trois multiplié par 50 = 150 cm3 aujourd'hui portés à 195 avec des cylindres spéciaux. Finalement il ne va guère rester de français que le nom Gillette : GIL, parce qu'il aurait eu un coup de foudre pour GILera et LETTE à cause de MobyLETTE. Comme on disait chez les rosbifs : "Se non e vero e ben trovato" (c'était aux temps anciens où les Romains occupaient les Iles britanniques).
Une "compé-client" NSU 250 Sportmax (pilote Roland Rattunde) comme celle qui permit à des John Surtees, Sammy Miller ou Mike Hailwood de remporter de nombreux succès à leurs débuts. En 1955, le "vieux" Hermann-Paul Müller (il était né en 1909 !), pilote d'usine chez NSU, deviendra champion du monde sur une telle machine carénée.
À la fourche près, il pourrait s'agir d'une Brough-Superior : même JAP 1000 latérales, même réservoir arrondi, mais c'est une Coventry-Eagle. Cette similitude est née d'une amitié née durant la Première guerre entre George Brough et Percy Mayo de la Cie Coventry Eagle qui se trouvèrent des idées communes à propos de la moto idéale. Sur ce modèle, le haubannage de la fourche et les renforts de la triangulation arrière révèlent un probable usage en sidecar. Il lui manque surtout un silencieux...
Lui, c'est Bruno.
Dans la famille Majestic, je voudrais le modèle en bleu, celui en ivoire à bandes bleues et celui du fond, même s'il n'est qu'en cours de restauration. De quoi se mettre à genoux, effectivement. P.S. : en recopiant sa photo, le scanneriste a fait une erreur. Ami lecteur, saura-tu la débusquer ?
Petit-fils de Roger Louriau qui travailla sur le prototype de New-Motorcycle, Daniel Pichard a réalisé le recensement puis un rassemblement de 6 New-Motorcycle (ci-dessus) et de 3 Majestic, ce qui était déjà une performance...
... et plusieurs d'entre elles étaient roulantes, emmenées par Daniel Pichard lui-même, ici sur une New-Motorcycle pas loin de l'état d'origine. À l'arrière-plan, la proue insolite d'une Majestic puis une bleue New Motorcycle.
En bleu, en blanc, en rouge, on a la fibre patriotique et on le fait savoir sur le stand réunissant les New-Motorcycle et Majestic !
François Kiéné, fils d'André qui fut un célèbre collectionneur de raretés (AGF 250 entre autres), perpétue la tradition familiale et roule sur une belle BMW R5 SS de 1936. Horrmis la suspension arrière, qui dirait que cette machine a traversé trois quarts de siècle ?
DKW attelée à un Steib : superbe ensemble de rêve pour un Français dans les années d'après-guerre.
Lente dérive des Coupes vers le "show" des Grands Prix avec leurs "umbrella girls" ? Que nenni, mais à Dijon le parapluie était vraiment apprécié sur le béton de la pré-grille.
On a appris récemment par la presse, la radio et la télé que, tous âges confondus, 42 % des Français n'avaient aucune idée de ce qu'a été la rafle du Vel d'Hiv'. Celui-ci ne fait probablement pas partie des 58 % qui savaient...