En photo "d'ouverture" d'un catalogue, on a vu pire que cette jeune demoiselle (bien pire...). Ce qui prouve que, depuis la plus haute antiquité, on n'a jamais sollicité en vain le sus scrofa domesticus qui sommeille, paraît-t-il au fond du cœur de chaque homme (au fond du cœur, voui, voui...). En 1929 on appâtait donc le futur motocycliste avec cet argument déloyal afin de lui faire signer un chèque pour une moto choisie parmi l'une des 68 marques détaillées au long des 190 pages de ce catalogue St-Martin. À moins qu'il ne s'agisse d'une allusion (osée) à la légende de saint Martin (316-397) taillant dans son manteau pour en donner une moitié à un pauvre (une pauvresse ?). Sans chercher si loin, ce Saint-Martin avec son catalogue nous donne l'occasion d'évoquer certaines machines françaises moins connues que d'autres, en commençant à la lettre "A" comme Austral. Petit panorama qui, à l'occasion, est complété par des documents d'origines diverses et de qualité inégale.
LE PREMIER CATALOGUE CONNU D'APRÈS-GUERRE EST DATÉ DE 1924 ET IL NE PRÉSENTE QUE CE VÉLOMOTEUR À MOTEUR P.S.
1924 est semble-t-il l'année où la marque Austral réapparaît dans le domaine motocycliste où elle était très active depuis sa naissance en 1905 (sur cette période, voir article paru ici-même le 28 août 2011). C'est avec ses tricars, de tourisme ou de livraison, qu'elle a bâti sa réputation, ponctuée d'incursions dans certaines épreuves sportives, y compris en courses de côtes. Le déclin du tricar au début des années 10 l'incita à proposer des motos à la veille de la guerre que l'on ne revit plus au lendemain de celle-ci.
Publicité sur une demi-page parue dans le magazine La Moto en juin 1926.
Agrandissement de la même machine que précédemment. Comme sur le vélomoteur de 1924, on trouve sur celle-ci une fourche avant de type pendulaire avec des ressorts à lames verticaux. Le moteur est un deux-temps P.S. (Poinsard & Sivigny et non Savigny comme écrit antérieurement - Voir Commentaires) de 60 d'alésage x 60. Boîte 3 vitesses Staub. Présentation en émail noir avec panneaux cerise "du plus gracieux effet" soulignait Moto Revue.
Fidèle à la marque après l'avoir été à De Rovin, Chéret remporte en 1928 une médaille d'or dans Paris-Les Pyrénées-Paris (Moteur L.M.P. à soupapes en tête). L'année précédente, il a gagné la catégorie sidecars 350 au Bol d'Or. À droite (casquette) on a reconnu un jeune Eugène Mauve, le "père" du Bol d'Or.
--------- CI-DESSOUS LES 5 MODÈLES DU PROGRAMME 1928 ---------
Plus que par les soupapes culbutées, l'appellation "Supersport" est justifiée par les deux tubes d'échappement... très à la mode de l'époque, sans vraie raison d'ordre technique.
La page consacrée à Austral dans le catalogue St Martin 1929 et les mêmes détaillées ci-dessous.
La 350 V 3 4 qui se retrouve ci-dessous avec une nouvelle appellation...
Feuille recto simple datée 1929.
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