Photo illustrant une annonce publicitaire de Peugeot parue en 1913 dans La Revue de l'Automobile, mais reprise aussi dans d'autres magazines et dans le catalogue (ci-dessous) de la marque en 1914.
L'agrandissement ci-dessous met en évidence certains détails qui prouvent que la machine de Péan n'était pas une "Paris-Nice" ordinaire, ce que laisse déjà entendre l'énorme sigle Peugeot peint sur le réservoir que l'on retrouve souvent sur les photos des Peugeot en compétitions.
Différences en comparant le détail agrandi ci-dessus avec la photo d'une Paris-Nice restaurée dans les règles de l'art (ci-dessous) : le carburateur de la Péan Spéciale est plus gros avec un corps horizontal. Sa poulie-motrice est plus grosse, mais c'était une option au catalogue des pièces détachées, de même que les échappements séparés en "poivriers". On note surtout l'absence de pédalier dont il ne subsiste que les manivelles. Donc pas de chaîne ni de pignon libre au moyeu arrière = temps gagné sur le démontage de la roue et.... démarrage en voltige obligatoire !
On s'interroge sur la publication d'un tel document qui voudrait faire croire que la moto de Péan n'est pas différente de celle que tout un chacun pouvait acheter. Alors on hésite entre deux explications : simple naïveté ou vraie roublardise ? Mais ce procédé, ce trucage n'est pas une exclusivité de Peugeot et il perdurera de nombreuses années encore.
Immortalisés par Mich les coureurs "officiels" de Peugeot des années 10 et du début des années 20…