Lorsqu'il venait à Paris, Salvador Dali campait à l'Hôtel Meurice où il occupait un appartement que l'on voit ici, mais avec un ajout au mobilier pour le moins insolite. On imagine la tête des tenanciers de cet hôtel de luxe - 920 € la nuit - Rue de Rivoli - Métro : Tuileries (Arf !) - en voyant arriver dans leurs murs ce chopper que le Maître avait dû repérer dans la capitale, à moins qu'il ne s'agisse d'un tournage pour une séquence de la télé. Car chaque séjour de l'artiste était prétexte à des déjeuners-débats, conférences, présentation de mode (il a dessiné une robe du soir pour Schiaparelli et a créé un "Dalikini", caractérisé par des éléments gonflables...), toutes manifestations relayées par les médias avides de mondanités. Outre la gare de Perpignan "centre du monde" selon lui et qui, disait-il "est l’occasion d’une véritable éjaculation mentale qui atteint alors sa
plus grande et sublime hauteur spéculative", Dali était obsédé par le homard car "comme le homard, les jeunes filles ont l'extérieur exquis". Il faisait aussi remarquer qu'à "l'inverse de l'être humain, le homard a son squelette à l'extérieur". À ce moment-là, le déclic ! Je suis allé débusquer sur une étagère empoussiérée un objet des années 90 (?) qui avait vocation à amuser les petits n'enfants. Merveilleux objet qui me permettait in-extremis de faire le lien avec Dali. Lui qui inventé le téléphone-homard (ci-dessus, visible au Dali Restaurant du Meurice) n'aurait certainement pas renié une mothomard ou une homartomo !
Lorsqu'on lui appuie sur la queue, ce homard remue les pinces de façon menaçante. Ci-dessous, son profil droit n'est guère plus avenant.
L'attelage Gnome-Rhône qu'on n'attendait pas
Découvert sur un blog polonais ce curieux attelage entraîné par une Gnome-Rhône. Curieuse caisse et curieux équipage également. Les vêtements sont militaires mais pas le moindre insigne ou galon, rien sur les pattes d'épaules. Le passager avant ceint d'un baudrier est coiffé d'un casque civil, semble-t'il, alors que les deux autres portent le casque type "char" français. Le canon d'une arme automatique (MAS 38 ?) dépasse de la caisse, entre la main du passager avant et le support-pivot destiné à recevoir une arme plus lourde. La moto a été immatriculée en octobre 1936, mais la photo est sans doute postérieure. Nul doute qu'un expert en militaria nous en dira plus...
Dernière heure : Ce document provient en réalité des collections de la revue américaine Life. Pas d'autre indication car ce foutu blog polonais enquille les photos au kilomètre en picorant à travers le ouèbe sans fournir aucune source. Ben, c'te blague, c'est tellement plus commode comme ça ! Le procédé a un nom : piratage, pour ne pas dire vol ! En poursuivant ma recherche, j'ai découvert que je figure moi-même au tableau de chasse de ce malhonnête. 14 photos ont été piquées dans ce blog et je n'ai épluché que le dixième de celui de ce fripon... Il a imité la méthode de "travail" de Harpo, l'un des Marx Brothers. C'est Groucho qui raconte ça dans ses Mémoires : "Quand on étaient mômes, avec Chico et Beppo on chapardait des bananes chez les épiciers du quartier et on les planquait dans le frigo à la maison. Harpo ne venait pas avec nous. Lui, il piquait les bananes dans le frigo !".
Maintenant je vous quitte pour aller frotter les oreilles de mon piqueur polonais... via un mèle, restons prudent !