Petits problèmes d'allumage (comme à l'époque) sur la 175 Gnome-Rhône L 53C de Michel Baptiste. En 1956, Court et Dagan sur une Gnome-Rhône remportait la victoire au Bol en 175 Course à 95,781 km/h. Ce qui valut à la marque la distinction particulière et officielle immortalisée par l'autocol... (aie ! pas sur la tête !) la décalcomanie ci-dessous.
Autre souci pour cette 150 Gilera Turismo (1953), élégante culbutée qui s'obstine à ne pas démarrer alors qu'elle est en pré-grille. Les compétences ne manquaient pourtant pas réunies à son chevet et autour de son pilote Denilo Papa...
Pas facile de voir comment fonctionnent les AWO 425 RS (Awtowelo) de l'ex-Allemagne de l'Est : monocylindres double arbre à cames en tête actionnés par chaîne, ce sont en réalité des 250. Bien loin des modèles de série qui étaient de bien braves culbutées pompées sur les BM.W. d'avant -guerre. Leur carénage alu "à cloche" (a campana, par les Italiens) ou "poubelle" (dustbin, par les Anglais qui étaient contre, les jugeant déloyales) est typique des années 50.
En habit de lumière dans le studio de campagne du photographe Jean-Pierre Pradères, le champion des G.P. Yvon Duhamel, le plus populaire des Canadiens en France depuis Robert Charlebois.
De 1948 à 1961, la 350 AJS 7 R rivalisa avec les Norton aux mains les plus célèbres pointures britanniques dont Bill Lomas, Bob McIntyre, Jack Campbell, Fergus Anderson et... Mike Hailwood ! Apparue en 1948, elle évolua en permanence, passant de 31 à 41 CV grâce aux soins éclairés de préparateurs doués. En France, elle se tailla un superbe palmarès que signèrent de nombreux pilotes dont Georges Monneret et son fils Pierre (Collection Colin Goode).
L'épinette vosgienne, genre de harpe portative à cinq cordes, charmait les oreilles des visiteurs du Club Ural (d'où la casquette soviétique du musicien...)
Ingénieur suisse, Paul Haerri trouvait que sa 250 Guzzi Gambalunghino R de 1949 manquait un peu de personnalité. Alors il s'est pris par la main et outre quelques pièces taillées dans l'alu (ci-dessous : pédale de sélecteur, commande de l'embrayage, boitiers des renvois d'angle de l'ACT, haubans de cadre arrière, etc), il a coiffé le cylindre d'une culasse desmo de Ducati (what else ?).
CZ est une marque mondialement connue pour ses succès en moto-cross avec de gros deux-temps qui ont occulté des machines de circuit très originales, des 125, 250 et 350 toutes avec double ACT. La plus prestigieuse est une 350 à 4 cylindres en V à 90° que son créateur, l'ingénieur Frantisek Pudil eut bien du mal à maintenir en état compétitif de 1969 à 1972. Par exemple, il fallut s'adresser à Helmuth Fath pour obtenir des ressorts de soupapes (4 par cylindre) en acier de bonne qualité : gain immédiat, la limite d'affolement des soupapes fut repoussée de 15 000 à 18 000 tours/minute, le reste à l'avenant ! Le poids de cette 350 était son gros handicap, l'usage du magnésium, matériau stratégique dans la Tchécoslovaquie de l'époque, lui étant interdit. Ainsi, avec ses 140 kg elle rendait une vingtaine de kilos à sa rivale MV. Gagnante de multiples G.P. dans les pays de l'Est, le meilleur classement de la CZ au niveau international fut une seconde place derrière la Yamaha de Teppi Lansivuori au G.P. de Tchécoslovaquie 1971. Trois exemplaires en 350 furent construits et l'un deux a été réalésé en 420 cm3 afin de pouvoir courir en 500. C'est, semble t'il, cette version 1972 qui a été choisie pour les deux "replica" présentées à Dijon par Vrastislav Hromadko et Miroslav Tuma.
Est-ce que quelqu'un pourrait me dire ce que je fous là, moi ?
De 1948 à 1951, la Guzzi 500 Dondolino, une "compé-client" culbutée de 33 ch (170 km/h et 130 kg) remporta de multiples victoires dans tous les pays européens, à commencer par l'Italie, bien entendu. Le coureur français Jean Behra fut champion de France 1948 à son guidon et restera fidèle à Guzzi, renouvelant son titre en 1949, 1950 et 1951 mais avec une Gambalunga, version "usine" dérivée de la Dondolino (collection Colin West).
La marque qui bat tous les records de vente (aux enchères...) ne pouvait pas être absente de Dijon. Le Zhumoriste a porté son choix sur une SS 80, la 1000 "simplement latérale", mais avec la finition et toutes les luxueuses caractéristiques qui ont fait la réputation des motos de Monsieur George.
Depuis la nuit des Temps, Christine "Claironnette" suit Bruno "Clairon" sur leur basset B.M.W. Cette année ils ont remporté la Coupe du Couple, juste ce qui leur manquait dans la collection de vieilleries qui décorent leur bistrot-restaurant parisien Le Clairon, sis à la Porte des Lilas.
Première gâchette chez Norton à qui il avait apporté les titres mondiaux 350 et 500 en 1951, Geoff Duke fut accusé de trahison lorsqu'il passa chez Gilera, autrement dit l'ennemi absolu, champion du monde 500 grâce à Umberto Masetti (en photo, son fils Nello). Dès son arrivée Duke fait apporter des améliorations au 4 cylindres italien sur la partie-cycle particulièrement. Il est champion du monde en 1953, 1954 et 1955. Gilera est encore titré en 1957 avec Libero Liberati avant que ne commence l'ère John Surtees avec les M.V. 4 cylindres, éternelles rivales.
C'est sur une 4 cylindres Gilera 500 double ACT que McIntyre franchira pour la première fois le "mur" des 100 mph au Tourist Trophy de 1957, signant 162,082 km/h sur un tour. À la fin de cette même année, Gilera se retirait officiellement de la compétition mondiales comme l'avaient fait déjà les usines Mondial et Guzzi, signant la fin d'une épique époque furieuse !
Enfield diesel : beau comme une tondeuse à gazon, mais beaucoup plus silencieux...
Moteur Ydral, Sachs, JLO (twin), Sotecma ou Gnome-Rhône, le deux-temps avait la faveur de Follis. Qui cependant s'aventura parfois dans le domaine des soupapes. On oubliera la burlesque tentative de résurrection d'une machine équipée d'un Chaise culbuté né à la fin des années 30, alors que cette 250 vue à la Bourse de Dijon motorisée par le Max à ACT de NSU (18,2 ch) mérite l'attention. Peu connue car peu diffusée cette FAX 250, tel était son nom, avait la même partie-cycle que celle équipée du twin JLO de 16 ch et dénommée LYS 250. En 1954, une 250 à moteur AMC était exposée au Salon de Genève. Elle ne semble pas avoir connu un meilleur sort commercial que la FAX...
Il n'existe pas de réunion de motos anciennes sur les deux rives de la Manche qui puissent se tenir sans la présence de "Raspoutine" pilote aussi célèbre pour son système pileux à géométrie variable que pour sa 1000 Godet-Egli-Vincent qu'il mène aussi bien sur une route de tous les jours que sur une piste.