Anticipant sur le grand ménage de printemps (non, il ne s'agit pas de la présidentielle...), j'ai continué le dépoussiérage de mon ordinateur pour en extraire les dernières photos de ce Bol d'or historique. Elles sont ciblées sur les machines anglaises avec un peu d'allemandes, mes deux amours de l'époque...
La Dresda de Mallet-Bourgeois qui sera en panne d'embrayage au bout d'une heure dix de course. Ils étaient alors dans les dix premiers mais abandonneront dans les heures suivantes, carters fendus. À droite, une Ducati (?) pointe le bout de sa roue avant alors qu'à gauche, la 250 Suzuki numéro 10 de l'équipage Boinet-Moser s'apprête à gagner le départ.
Les retrouvailles de deux grandes figures historiques de la moto française : Georges Monneret le doyen et Jean-Pierre Beltoise revenu baigner dans l'ambiance de ses débuts sur deux roues.
... tandis que Michel Rougerie confie à son père les secrets de la stratégie qui va le mener à la victoire.
J'ai entendu quelqu'un qui a dit : ENCORE ! Alors on remet une nouvelle vue de cette magnifique Métisse.
... et aussi de son impressionnant frein avant...
... et encore son côté gauche. Ce cadre nickelé signé Rickman, on ne s'en lasse pas, is not it ?
Sous l'œil de Christian Constans, un ancien de Moto Revue dans les années 50 passé ensuite à France Soir, un pilote (nom ?) en discussion avec Bruno Nardini rédacteur en chef de Moto Revue et un peu chef d'orchestre de ce Bol d'or. Note personnelle : Moto Revue était alors un bon tremplin vers la presse d'informations générales, pas moins de trois de ses membres ont fait carrière dans le Groupe Franpar (France Soir-Paris Presse) qui était alors situé à moins de 100 mètres du siège de la "revue rouge".
Encore une machine que l'on peut détailler à loisir avec une frette rapportée au frein avant. Je crois (sous réserve) que c'était censé améliorer le refroidissement du tambour. Apparemment les deux pilotes de cette unique Velocette (Goepp-Bilger) n'avaient qu'une confiance limitée dans son éclairage d'origine signé Lucas "le Prince des Ténèbres"...
Départ en flêche du pilote de G.P. Jean Auréal sur la Yamaha qu'il partageait avec Jean-Paul Olivier (Sonauto). Problèmes de boîte et pistons percés les empêcheront de voir l'arrivée. Au cas où vous vous poseriez la question, la réponse est : oui, cette 250 était bien une twin deux-temps, une TD2 de course modifiée avec des cylindres de la DS6 de série ! La numéro 2 est la Suzuki 250 de Cartier-Bernard. Encore twin, encore deux-temps... comme le révèle le nuage qui baigne cette scène.
Belle démonstration de l'Aermacchi-Harley Davidson 350 de Costeux-Martine qui mèneront leur mono culbuté à une plus qu'honorable 6 ème place, juste derrière des 500 et 750. À plusieurs reprises, ils feront bien des misères à la 750 Honda de Laprie-Frémin
Empoignade entre la BMW R50 S de Jean-Pierre Drexler (équipier Beau) et la 500 Kawasaki de Huguet-Danzer (préparation Donguy). Le carénage des premiers âges est succint mais vaste, ce qui permet d'y glisser quelques menus objets comme une bombe anti-crevaison. Son frein avant est un Rossignol de conception et construction françaises car celui d'origine n'était pas vraiment à la hauteur des performances de son moteur.
Seule BMW à avoir atteint l'arrivée, celle de Gaillard-Gaillard (26ème) arborait un superbe carénage "touriste". Elle abattit régulièrement entre quatorze et quinze tours à chaque heure.
Ravitaillement plutôt folklorique de la BMW de Jean-Pierre Drexler au moyen d'un jerrican soutenu du genou par le mécano qui tient aussi l'entonnoir !
Jeune passionné, Drexler avait créé sa propre revue "Les Motards" afin de dépoussiérer les institutions en place en profitant du nouvel élan donné à la moto en France. Peu de temps après le Bol, il se tuera au cours d'un essai de machine pour sa revue qui a connu une douzaine de numéros. Elle finira par disparaître malgré les efforts de ses proches et amis.
La Métisse 84 (encore !) repart à l'attaque dans le soleil qui décline. À l'arrière-plan, la 51 (Dresda) de Mallet-Bourgeois est en train de subir une grosse chirurgie.
Bol 69 vraiment ? La question se pose car en 1969, la machine numéro 80 était une Laverda (Appietto-Naudon) et Eric Offenstadt - si c'est bien lui sur cette photo - était sur une Kawasaki avec le numéro 23 (co-équipier Mosnier). Quelqu'un peut nous éclairer ?
Enfin le drapeau à damier devant le pilote d'une Kawasaki (Huguet-Danzer ?). Après ça, le réconfort d'un verre au buffet de La Potinière, le restaurant du circuit où avait lieu la remise des prix. C'est toujours Mme "Mamie" Launay, en bout de la table, qui tient la baguette. Au milieu gauche de la photo, de face avec casquette claire, M. Villaseca, directeur des Ets Japauto chez qui, la semaine suivante, sera exposée la Honda victorieuse.