À l'occasion de l'exposition "Dans la ligne de mire" qui présente des créations d'artistes aux Musée des Arts décoratifs à Paris, une journaliste du quotidien Le Monde s'interrogeait : "Les bijoux contemporains sont-ils portables ?". Question apparemment provocante. Mais pas tellement si on va y voir de plus près... et c'est pas triste ! En quelques clics sur le ouèbe, ce qu'on trouve sous le nom de "bijou" évolue entre l'ahurissant et le franchement comique. On n'est pas loin du collier de nouilles de la Fête des Mères mais à des prix (tous confidentiels, on se demande pourquoi) sans rapport avec ceux que pratiquent Buitoni, Lustucru ou Barilla. Petit florilège...
Quiconque a atterri - par hasard, évidemment - sur un site de matériels spécialisés dans les choses du sesque voit immédiatement de quoi il retourne. On peut aussi penser à un agrafeuse. Sauf que pas du tout puisque cet objet est... cet objet est... disons, un pendantif ou une broche. Au choix puisque l'orfèvre italien Faust Cardinali n'a pas donné de titre à son œuvre. Les plus avisés d'entre vous auront remarqué que la pièce boulée en alu est un bout de levier d'embrayage (ou de frein), et c'est ce vestige de motocyclette qui justifie la présence ici de ce "bijou". (Photo Alessandro Schinco)
Il arrive à Faust de présenter ses bijoux en situation, ici c'est un collier réalisé à partir de pièces d'un... presse-ail (spremiaglio ou trita aglio, en italien). Aucun rapport avec la moto, mais je n'allais pas vous priver d'une telle occasion de vous instruire sur notre moderne société comme elle va... (Photo Marco Laconte).
Un agrandissement pour pouvoir mieux détailler cette pièce. "Unique", il va de soi. Des leviers de frein (Rizoma, Brembo ou, Accossato, de préférence) peuvent très avantageusement remplacer les poignées d'un presse-ail.
Au cas où il vous viendrait l'idée de réaliser un pareil bijou, ce qui est relativement facile, voici un modèle de presse-ail disponible sur le marché. Ils fournira une matière première à un prix raisonnable, soit une poignée d'euros. En effet, il vaudrait mieux travailler avec un matériel tout neuf à moins de craindre les vampires, dont on sait qu'ils sont repoussés par l'odeur d'ail. Sinon, la dame ou demoiselle à qui vous destinez ce bijou pourrait être incommodée par son... parfum, autant que son entourage (note à benêt : en réalité, c'est l'odeur de la FLEUR d'ail que craignent les vampires, contrairement à tout ce que le cinéma nous montre, et qui fait désormais force de loi).
Un "bijou" pour Monsieur (SVP, pas de mauvais calembour autour de ces mots), à porter exclusivement sur la plage car au bureau ou dans l'intimité, il s'avérerait vite inconfortable. Maintenant vous savez quoi faire des circuits imprimés de tous vos bidules électroniques tombés en panne et qui s'empoussièrent dans un tiroir de votre atelier en attendant que "ça peut servir un jour"...
L'électronique et tous les affûtiaux qui vont avec sont une mine d'or pour le bijoutier-plasticien. Si vous ne vous êtes pas mis à l'informatique, vous vous privez d'un tas de choses à recycler comme ces prises de raccordement. Un coup de bombe de couleur suffit à en faire de l'art. Étonnant, non ?
Ces liens en rilsan passés à la peinture peuvent faire un collier original. Et dans le genre économique, difficile de trouver mieux ! Encore faut-il que la dame/demoiselle ne soit pas trop chatouilleuse...
En piochant dans la boîte à jouets de votre bambin, vous trouverez de quoi réaliser ce ravissant collier tout en pièces de Lego®. Si vous vous y prenez bien, votre rejeton vous donnera même un coup de main, voire des idées.
Autre réalisation élégante (et pratique !), mais finalement d'un prix excessif car les Bic® sont attachés par des fils d'or et ce même métal est utilisé pour le tour de cou. Par contre, un pièce perdue ou abîmée est aisément réparable dans toute bonne papeterie, supermarché ou bureau de tabac. Auteur de cette œuvre, Aldo Mondino († 2008) était un artiste, disons "joueur" qui utilisait toute sorte de choses dans ses tableaux : chocolat, légumes, bonbons, grains de café, etc. Et donc, stylos à bille : joueur, on vous dit.
Comme vous avez dépensé beaucoup d'euros pour ces fêtes, voici de quoi économiser sur la décoration de votre table...
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