À la suite de l'article sur l'AGF "Réacteur" de juillet 2012 dans lequel je m'interrogeais sur son curieux échappement "annelé", Joel G. a pris sa plus belle plume pour préciser : "... cet échappement n'est pas enroulé d'amiante, mais bien spécifique en une espèce de tube annelé et coudé qui doit être prévu pour un refroidissement et/ou une sonorité particulière (...). Je restaure une machine de ce type à trois vitesses. Amicalement. Joel G.".
En joignant deux photos de la pièce en question, Joel nous permet d'en savoir un peu plus sur cet AGF "Réacteur" qui n'a pas fini d'étonner les populations, tout comme les autres réalisations de cette marque.
En prime, une photo trouvée sur le net avec un Louis de Funès étonné lui aussi mais pas pour les mêmes raisons que nous. Il est la vedette de "Ni vu, ni connu" (film d'Yves Robert - 1958) où il incarne un sympathique braconnier. C'est Noelle Adam qui l'emmène sur son AGF, probablement pour fuir le garde-chasse.
Autre photo de Noelle Adam sur l'AGF, mais tout se ligue pour nous faire enrager : dans ces deux documents, le cadrage nous prive de l'échappement. Damned !
O.E.C. QU'EST-CE ?
Avant toute chose, je dois confesser une faute grave. D'autant plus grave qu'elle est professionnelle. Emballé par la rareté de cette O.E.C. (Osborn Engineering Company) à culasse bronze (ci-dessous) vue à l'Historic Cup du Fanakick à la Châtre, j'ai négligé de poser quelques questions essentielles à son propriétaire pourtant plein de bonne volonté malgré la barrière de la langue. Le mot bronze étant le même en français et en anglais, si j'avais prononcé ce mot il est probable que j'aurais eu la bonne réponse. À savoir que cette culasse est seulement d'aspect bronze grâce à une peinture trompeuse. C'est sur le site du Vintagent que j'ai découvert la vérité et l'origine de cette machine née en Australie. Elle a été construite avec les "bonnes pièces" récoltées un peu partout pour devenir la réplique de celle que pilota Arthur Simcock dans le T.T. 250 de 1933 où elle fut d'ailleurs contrainte à l'abandon, tout comme les trois autres O.E.C. engagées. Quant à la peinture verte de sa roue arrière, le mystère reste entier. (Toute l'affaire sur thevintagent.blogspot.com/)Ceci étant réglé pour la petite histoire, je dois répondre à la question unanime d'au moins 1 lecteur concernant les suspensions bien particulières des O.E.C.
La suspension avant, utilisée sur des machines de records est un peu mieux connue que celle de l'arrière qui ne semble être présente que sur des modèles commercialisés. Ce dessin, publié dans le catalogue 1933 de la marque, en montre clairement le fonctionnement. Il combine le bras oscillant articulé derrière la boîte et dont le débattement (quelques centimètres) est limité par des glissières coulissant dans des tubes verticaux solidaires du cadre et contenant les ressorts de la suspension et de l'amortissement.
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