La première fois que Catherine m'a parlé de son projet de livre sur Ydral, je ne sais pas pourquoi mais j'ai bizarrement pensé à un saut à l'élastique. Seulement sans ce qui fait l'essentiel de cette activité stupide, c'est à dire sans l'élastique. Pour Catherine, le risque de s'écraser au sol venait de deux obstacles. L'un était de trouver un public intéressé par l'histoire d'une marque française défunctée (comme toutes) depuis des lustres. L'autre était que Catherine est une femme (j'en atteste...), donc a priori une personne peu versée dans la mécanique. Le seul passé motocycliste qu'elle pouvait revendiquer était un lointain contact avec des bikers - plus hell's qu'angels - qui venaient faire chromer des pièces dans une entreprise où elle travaillait. Une qualification un peu mince pour s'autoriser à causer boulons et mélange deux-temps. Par son obstination, ses talents de diplomate, son entregent, elle a réussi à convaincre des collectionneurs, des archivistes et même des administrations de lui confier documents et photos. Tous l'ont fait bénévolement, excepté un malgracieux détenteur d'archives photographiques acquises dans des conditions si obscures qu'il n'ose pas les utiliser lui-même... Heureusement, certaines d'entre elles étaient en possession d'autres amateurs et elles ont pu être utilisées dans le livre.
Ce projet est maintenant une réalité comme vous le savez, sous la forme d'un ouvrage de plus de 200 pages, élégant et raffiné comme la dame. Mais rien n'était gagné lorsqu'elle a commencé ses recherches et la récolte des 750 documents qui en font la richesse. Petite-fille d'Anatole Lardy, créateur de la marque Ydral (Lardy à l'origine), Catherine avait toute la matière pour les textes en puisant dans les archives familiales. Encore fallait-il classer, vérifier, croiser les informations pour mettre tout ceci en musique. Au passage, on notera que ce sont plutôt les petits-enfants que les enfants qui se passionnent pour la place que la famille a pu tenir aux yeux de l'Histoire. En plus de ce travail qui lui a demandé quatre années d'efforts, elle a pu bénéficier des archives que le Club Ydral a patiemment cataloguées après des années de recherches.
Dans sa petite enfance, Catherine manifestait un goût pour l'automobile, mais à l'âge de raison elle a trouvé sa voie sur deux roues (voire trois, voire quatre) pour notre plus grand plaisir.
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YDRAL ou l'incroyable histoire du moteur d'Anatole Lardy
Par Catherine-Sophie Bouillard
Un livre carré de 25 cm x 25 cm. Couverture cartonnée. 208 pages. 750 photos et documents d'époque. 49 € + 10 € frais d'envoi par chèque à :
Editions du Dragon Bleu - 5 square de Mondovi 78 150 Le Chesnay