Suite à un problème sur zhumoristenouveau (toujours actif), je publie ici la suite du reportage qui traite aujourd'hui des 4 temps en présence dans ce trial réservé aux machines pré-65.
À l'entrée d'une zone, une 100 Zündapp (57) et une 200 Triumph Cub (69) s'apprêtes à partir à l'assaut sur les traces d'une 500 Matchless... sous une neige qui persiste !
Une autre Matchless dont le pilote a sacrifié à la modernité : bottes de crossman alors que le pilote précédent sur la machine de même marque est resté fidèle aux Dunlop coques acier.
Auréolée des multiples victoires de Sammy Miller, l'Ariel continuait d'exciter les amateurs de performances, oubliant le pertinent avis helvète d'un Jean-Luc Godard selon qui : La peinture, c'est pas le pinceau. Pour le grand Sammy, l'allègement a été le maître-mot de la préparation et ses disciples ont cherché à aller plus loin que lui. Profitant des nouvelles...
... technologies comme des nouveaux matériaux telle la fameuse "choucroute" à base de résine
et fibre de verre. Idéal pour un carter de chaîne primaire qui assure l'étancheité mais ne supporte aucun effort. Sauf à entrer en contact avec un gros caillou...
Autant les flat BMW ont inspiré des variantes enduro (plutôt que trial) surtout chez nos jeunes couches - entendre 'hipsters' - autant le mono 250 de la marque a attiré peu de chevaliers du chalumeau. Car il s'agit de grosse chirurgie lorsqu'on s'attaque à une de ces machines des séries R 25 et suivantes. Surtout si on a affaire (photo) à un modèle coulissant de l'arrière.
En 1951, l'usine avait présenté une R 25/2 préparée pour le tout-terrain. Elle récidivait en 1956 avec une autre 250 dans la nouvelle partie-cycle bien particulière des munichoises...
... Mais il est probable que les succès obtenus avaient plus à voir avec les qualités athlétiques du pilote Sebastian Nachtmann (taille XXXL) qu'avec celle de la machine.
En 1988, le trial de Mons était vraiment une épreuve entre copains si bien que tel concurrent pouvait faire office de commissaire et troquer son casque pour coiffer la casquette du contôleur afin de pointer les fautes d'un autre trialiste (Ariel).
Comme la Triumph Cub, la BSA B40 équipa plusieurs armées européennes qui, en s'en débarrassant, firent le bonheur d'amateurs heureux de trouver ainsi une base de "travail"qui avait fait ses preuves aux mains de militaires pas toujours soigneux. Au prix de quelques modifications, réservoir léger, échappement relevé, fourche plus souple, ces machines remportèrent, et remportent encore, de beaux succès en trial mais aussi en moto-cross.
C'est sans doute la machine la plus iconoclaste du parc trialiste des anciennes qui en a vu pourtant bien d'autre (500 Vincent Meteor !). Autant qu'il men souvienne, cette Velocette est une 250 cm3 type MOV, un succès pour la marque qui la produisit de 1933 à 1950. On peut se tromper sur sa cylindrée, alors que le plus visible, outre la modernisation de ses suspensions, est le sauvage travail d'allègement qu'elle a subi...
... jusque dans la colonne de direction pleine (ou plutôt vide) de trous-trous dans une pièce pourtant soumise habituellement à de gros efforts.
On est très loin du lévrier des pistes de vitesse capable de rivaliser avec les Norton Manx et autres AJS, quitte à aller les provoquer partout, y compris sur les terrains les plus improbables.
Honneur à l'un des "régionaux de l'étape" représenté par une Saroléa 350 Vedette au puissant moteur culbuté et dépouillée d'un maximum d'accessoires inutiles autant que pesants.
Très actif avec la célèbre Grégoire sur les circuits de vitesse avant la guerre, Saroléa se cantonna ensuite dans le moto-cross où elle affrontait la F.N. à ACT et les meilleures anglaises.
Ses machines de tourisme étaient réputées pour leur robustesse dans un programme qui culmina, hélas trop tardivement, avec la bicylindre Atlantic. Le pilote est Luc Klein
Difficile d'imaginer une épreuve motocycliste d'anciennes sans la présence d'Yves Campion ! Le voici donc sur une Gillet latérales, sa marque favorite. Il l'a choisie à soupapes latérales pour corser la difficulté, mais il avait aussi en réserve une arme secrète en deux-temps...
... plus légère, mais toujours de chez Gillet (d'Herstal) évidemment !