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Matchless 2013 : les plumes du paon (1). Autres plumes du paon (2)

D'habitude, lorsqu'on a décidé de devenir motocycliste, on s'achète une moto puis, ensuite, l'équipement qui va avec. Franco Malenotti, lui, a fait l'inverse. Ce fortuné Italien a d'abord acheté le costume - en 2004 - et après, donc maintenant, la moto. Comme il a de gros moyens, il s'était carrément payé le fabricant de costumes : Belstaff, rien de moins (revendu depuis peu). Pour la moto, il a dû consulter les petites annonces (sans doute celles du CAC 40, si ça existe) et il a trouvé une marque à vendre : Matchless ! Fondée au 19ème siècle, la marque des Frères Collier a connu un parcours cahotique. Aux dernières nouvelles, elle appartenait à une famille grecque qui l'avait acquise aux enchères en 2006 pour 45 000 livres sterling (52 000 €). Dans des temps reculés, le dernier avatar de Matchless fut une 500 avec un mono 4 soupapes Rotax qui a même été importée en France. On la devait à Leslie Harris, l'homme qui mena au tombeau les Triumph "Bonneville" dernière époque (1988). J'ai eu l'insigne privilège d'essayer une Matchless pour une revue de motos anciennes, dans une autre vie vers la fin des années 80. Souvenirs mitigés dans l'ensemble, mais peu enthousiasmants. À ce moment, elle était toujours construite en Grande-Bretagne, mais farcie de quelques bricoles italiennes : fourche télescopique et amortisseurs arrière séparés Païoli, disque avant Brembo, tambour arrière Grimeca, jantes Radaelli, carburateur dell'Orto, silencieux Lafranconi. Pour bien lier la sauce, c'est l'allemand Magura qui avait fourni les leviers au guidon, le maître-cylindre de frein avant et les commodos. Le tout souligné d'une touche d'humour anglais : un autocollant Made in England sur le cadre...

1988 Matchless for LVAut721Au cours de mon essai, j'ai été assez content d'avoir trouvé par hasard ce fond de photo, quelque part au bord de la Marne. L'occasion aussi de me reposer le fondement malmené par des suspensions et une selle... en rodage. Cette G80 a pourtant une belle allure, mais le ramage...

1988 Matchless Rotax LVA détails 722  Extrait du prospectus d'époque. Au recto, la machine entière est présentée en couleur argent au lieu du traditionnel noir-filets or. 

C'est une curiosité britannique que ce mercato des marques qui passent de main en main depuis plusieurs décennies (BSA, Norton...) en prenant un peu plus de valeur à chaque transaction. Si on veut spéculer - quoi d'autre ? - on se demande tout de même si le nom de Matchless a encore aujourd'hui une signification dans l'esprit (l'esprit...) des nouvelles couches ? Le logo Matchless (un "M" ailé) va sans doute orner tee-shirts, casquettes, foulards, étuis de portables et autres objets de première nécessité dans ce genre avant d'orner le réservoir d'une problématique moto. Bof, après tout, ce sera aussi plaisant à regarder que les ineptes "I love NY" ou "I'm Happy" sur les fringues de nos ados.

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Autres "plumes du paon" très anciennes

Une tribune libre édifiante sur certaines pratiques dites "sportives" et qui n'a pas dû faire plaisir à tout le monde. Publiée dans La Revue des Agents, une publication corporatiste (10 juin 1932). On retrouve souvent la signature de Maurice Krebs dans diverses revues motocyclistes des années 20/30, mais sans pouvoir discerner clairement son statut : Journaliste ? Motociste ? Coureur (il en parle un peu ci-dessous) ?

1935-Maurice-Krebs-parle-bandeau.jpg 

1935-Maurice-Krebs-parle-1.jpg

1935-Maurice-Krebs-parle-2.jpg

1935 Maurice Krebs par 2720

P.S. : À propos de la Ladetto & Blatto de Bergallo, Terrot s'est bel et bien servi de cette victoire dans sa publicité illustrée d'une photo quasi-illisible, et pour cause !

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A
excellent!
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Z
<br /> <br /> C'est sobre...<br /> <br /> <br /> <br />
R
Super, on pourra donc très bientôt acheter des fringues siglées Matchless. Pour les motos, on risque d'attendre un peu.<br /> Le gars Malenotti a déjà oeuvré dans la moto, il faisait des coques pour Honda inspirées des production de Craig Vetter, sous l'appellation Samoto.<br /> Avec les 110 millions d'euros que lui a rapporté la vente de Belstaff, il a de quoi voir venir..
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Z
<br /> <br /> ...à moins qu'il revende encore une fois.<br /> <br /> <br /> <br />