Normalement, un bon cocktail-apéritif d'anniversaire, c'est deux tiers d'eau et un tiers d'une liqueur, alcoolisée ou pas. À Carole, où les Trophées Jumeaux revenaient fêter leur 20ème édition, après s'être égarés en des lieux divers, le dosage a été respecté. Sur trois jours il y a eu deux tiers d'eau, les vendredi et samedi puis un tiers de soleil, ou ce qui en tenait lieu, le dimanche. Ce jour-là, je suis resté au coin du feu à soigner mes rhumatismes "réveillés" par ce samedi passé à piétiner autour du circuit. Et j'ai les preuves de ce que j'avance même si ce sont des photos pas vraiment baignées... de lumière.
Un temps tellement humide qu'une étrange mutation biologique a commencé à se produire dans les allées du paddock : l'homme retournait lentement à l'état de grenouille !
Morose et humide décor pour la 125 Mash, lot d'un tirage au sort des billets d'entrée à ces Trophées. Elle a été gagnée par un habitant de Croix, lieu où se sont tenus de nombreux "Jumeaux" précédents.
Belle petite compé-client des années 75/80 diriez-vous, en cherchant dans votre mémoire de quel modèle il s'agit et qui a bien pu la piloter. Fatale erreur et temps perdu ! Cette Kawasaki ne doit rien à l'usine, mais tout à Jean Voise qui est parti d'une 125 KH de série pour arriver à ce bijou. Un ami a fait le pot de détente, un second ami a fait la peinture, un autre a fait... etc, etc.
Seule pièce non-Kawa, le frein avant très aéré provient d'une Yamaha 200 RD.
Un p'tit coup de nostalgie avec cette publicité d'époque sur la 125 KH. Ici dans la présentation anglaise mais, autant que je sache, identique aux autres dans ses caractéristiques : moteur deux-temps à admission par disque rotatif, 12 ch pour 95 kilos.
Depuis plus de quatre décennies les Dresda font le bonheur des amateurs de machines sur-mesures. À l'origine, le cadre inspiré de celui des Norton Featherbed, recevait un moteur Triumph. Par la suite, cédant à la demande, son créateur Dave Degens a proposé (et propose toujours) une partie-cycle avec les bonnes pièces apte à recevoir des moteurs japonais.
Le peintre de la Kawasaki 125 de J. Voise est particulièrement fier du bouchon de réservoir qu'il a entièrement refait pour sa Yamaha personnelle. Malheureusement, avec sa machine trop belle et neuve, il n'a pas voulu affronter les rigueurs de la météo. Désolé, pas de photos, et pourtant elle en méritait !
"Moteur Minarelli !" s'empresse de préciser le pilote de ce 50 Itom flambant rouge comme il se doit. Avec ses 13 dents en sortie-moteur et 32 dents à l'arrière, il irait assez vite si l'eau du ciel n'était pas venu contrarier son allumage.
Le bras droit de la fourche Paioli a dû être travaillé pour recevoir le deuxième ancrage du frein avant constitué de deux tambours à simple came.
Un nom qui a fait rêver toute une jeunesse française !
Bien connue mais toujours aussi belle, l'historique BMW 90S type Bol d'or 1974 avec son numéro 43, comme à l'époque.
Autre machine allemande de légende, une NSU 250 Sportmax : une vraie, reconnaissable à son monstrueux frein avant et son sublime réservoir en alu "modelé" !
Peu courante en vitesse, une KTM deux-temps dont le pilote vient de se faire une chaleur à cause d'une boîte récalcitrante.
L'Atelier Chatokhine était présent avec une Velocette de toute beauté et d'une présentation impeccable...
... normal, puisque c'est le patron lui-même, Roland, qui la pilotait. Malgré ses (longs) cheveux gris, il n'a pas perdu la main et s'amusait à faire des misères à un autre concurrent sur une ACT d'une célèbre marque britannique.
Petit modèle mais gros cœur, les Ducati monos ont l'air de se faire un peu rares ces temps-ci au profit des bicylindres de la marque.
Malgré une inhabituelle robe blanche qui peut tromper, c'est bien là une Guzzi 850 Le Mans.
Le stand de Ron Chandler avec une BSA Rocket 3 cylindres de 1970 qui courut à Daytona.
Concession au modernisme de la technique - et à la sécurité - deux disques flottants pour l'avant.
Autre Triple de Ron Chandler, celle-ci en version Triumph avec freinage amélioré car, comme la précédente, il ne s'agit pas de machines de musée.
Dans une réunion de motocyclettes anciennes, il est normal de trouver une "pit-bike" qui soit au diapason !
C'est bizarre, mais le son d'une Harley-Davidson de ce type est bien plus harmonieux que le "potato-potato" (breveté !) qu'on entend dans nos rues...
Sans rancune envers la marque qui fit tout jadis pour tuer en France la compétition en petites cylindrées, des amateurs s'efforcent aujourd'hui de courir sur des Motobécane. Étonnant, non ? Beaucoup, comme ici Pierre Luciani, gardent le moteur 175 d'origine monté dans une partie-cycle, elle aussi peu transformée mais d'une présentation impeccable.
Son ami et voisin de stand, Frank Albert, a choisi pour sa Tobec une solution plus radicale en s'inspirant du cadre Norton Featherbed, rien de moins ! Cadre avec soudures à l'ancienne qui n'accrochent pas le doigt (suivez mon regard au hasard vers une japonaise) et réservoir-selle itou de la main du maitre.
Pour réaliser un tel travail sur une collerette d'échappement, il faut vraiment aimer son métier. Et bien le maîtriser !
Qui, de deux amoureux d'une marque italienne est le plus passionné ? Celui qui n'a d'yeux que pour une 3 cylindres de Breganze ou l'autre pour qui une Desmo est un summum de belle mécanique...
Je vous laisse chercher un site ou un blog concernant les Ducatis car pour Laverda, j'en ai trouvé un qui fait le tour de la question et c'est ici http://laverda-passion.blogspot.com/ même si je n'ai pas trouvé réponse à la question qui me réveille la nuit : pourquoi les Laverda sont-elles tout d'un coup devenues orange. Mais je l'ai trouvée ailleurs ma réponse : c'est un hommage aux machines agricoles de la société qui sont orange, elles aussi.
Ce qui est bien avec les marques italiennes c'est que, dans la série, on y rencontre toutes les techniques. Les allemandes, c'est flat-twin ou deux-temps ; les anglaises, c'est mono culbuté ou vertical-twin culbuté alors qu'en Italie, Aaah ! En Italie, vous avez la petite cylindrée culbutée, mono ou twin, verticale ou horizontale (et aussi en deux-temps : Rumi) ; un cran plus haut, le mono culbuté horizontal (Aermacchi, Guzzi, Motobi) ou vertical et aussi avec arbre à cames en tête (Parilla, Benelli, Ducati, Bianchi). Arrêtons l'énumération avec ce 350 Morini bicylindre en V qui tranche avec une longue lignée de monos prestigieux, culbutés et double-arbre. De mauvaise foi, moi dans ma démonstration ? Où ça ?
La piste humide a envoyé bien du monde au tapis, mais sans autre blessure que celles portées à l'amour-propre des victimes.
Menée de mains expertes, une Norton Manx comme on en voit de moins en moins en France, du moins sur une piste.
Les Trophées Jumeaux ont toujours fait une place de choix aux sidecaristes (Gérard Jumeaux oblige), et pour des gens qui maîtrisent l'art de la glisse, le terrain était carrément "too much".
Ce qui n'empêche pas d'user son fond de culotte avec autant d'ardeur qu'un Jorge Lorenzo use ses coudes.
Madame Clairon ne ménage pas sa peine en virage à gauche et je me suis laissé dire qu'elle prenait des cours de couture sur cuir chez un sellier, mais avant de... ... passer sa combinaison, elle aurait dû retirer sa guêpière qui fait une si vilaine bosse dans son dos. Si je puis me permettre, et sans vouloir semer la zizanie dans son ménage, je lui conseillerais un modèle qui dégage bien le dos comme celui-ci...
Ce modèle qui ne gêne pas les mouvements existe en blanc, ivoire et noir chez > http://www.majarretiere.fr/guepiere-mariage/88-guepiere-carnival-en-satin.html
Veuillez excuser un moment d'égarement passager (plutôt passagère...) et revenons à ce qui nous occupe : le sidecar. En voici un dont le pilote lance un regard sévère au photographe qu'il doit trouver un peu trop dissipé.
Non seulement la piste était glissante, mais tout d'un coup le passager aussi est parti en glisse sur sa plate-forme...
... pas étonnant puisque celle-ci est barbouillée d'une pellicule d'huile lâchée par une faiblesse du bouchon de remplissage du moteur.
Aussi rare en France que la Norton Manx, une Matchless G50.
Norton Gus Kuhn 750 Commando, un nom qui faisait de la peine à Garreau l'importateur Norton en France. Au point que dans un essai de Moto Revue, sur aucune photo de la moto entière on ne peut voir sur le carénage le nom King's Motorcycle, l'exclusif Gus Kuhn pour la France. Sur une photo, la GK essayée est entière mais en profil perdu avant. Plein profil sur une autre photo, mais elle est cadrée juste au milieu du réservoir... (MR 1946 de 1969). À l'époque, Garreau passait des pages entières de publicité dans MR et King's, seulement un quart-de-page.
Encore une autre préparation Norton sans carénage qui aurait déplu à Clément Garreau.
On termine sur une Norton 88 d'origine et qui semble avoir bien vécu mais en conservant ses originaux silencieux en "poire".
Plus simple et plus écolo que cette béquille de paddock, ça n'existe pas !
Sans pitié pour plus petit que lui, Raspoutine sur sa 1000 Vincent-Egli-Godet s'apprête à manger une 500 japonaise.
Aux "tailleurs sur mesures" tels Gus Kuhn, Dresda et autres Seeley, on ajoutera Rickman qui s'est "occupé" des Triumph, y compris les Trident comme celle-ci. Toujours en activité, Rickman fournit des kits mais aussi des pièces spécifiques depuis 2 £ (bouchon de réservoir d'huile) jusqu'au "rolling chassis" à 4000 £ (prix de départ...).
Dans le parc visiteurs, une Triumph 500 Trophy Trail qui préfigure l'ère des gros trails. Elle connut un peu de succès aux États-Unis mais guère en France. Elle disparut dans la tourmente qui frappa Triumph au milieu des années 70.
Le cafe racer (le vrai), c'est ça : un moteur Triumph dans une partie-cycle Norton. Avec cette Triton on est loin des machines qui usurpent aujourd'hui le nom de cafe racer grâce à un gros pneu avant sans garde-boue et une bande amiantée autour des échappements...
Figure turbulente des réunion d'anciennes qu'on a connu sur une P.M.S. (Yam), une folklorique Ducati-Panzani puis une Ossa enduro, Georges est passé à la machine "moderne" mais toujours colorée selon ses goûts.
Commentant cette photo, Georges est capable de vous dire qu'il vient de faire l'extérieur au numéro 25, alors qu'en vérité c'est lui qui va se faire doubler comme le prouvent la comparaison des chaînes des deux... machines. Ci-dessus, la chaîne est détendue, Georges vient de couper les gaz. À droite, la chaîne de la Yamaha n° 25 est parfaitement tendue, la machine est en pleine accélération et va passer la Yamaha 350 RDLC de Georges. C.Q.F.D.Les Yamaha 500 SR comme celle-ci, ou la plus célèbre (et plus répandue) XT sont de plus en plus appréciées en vitesse où, au prix d'améliorations abordables, elles permettent de plaisants résultats.
On peut dire la même chose de la SRX de même marque, quoiqu'elle soit plus rare, donc chouchoutée en collections.
Pendant une dizaine d'années, Rudge exploitera la victoire de G. Walker au G.P. de l'Ulster 1928 en présentant son modèle à 4 soupapes sous le nom "Rudge Ulster". Ce modèle en est la dernière évolution de 1938 avec toujours 4 soupapes parallèles protégées par un carter étanche. Les deux impressionnants silencieux sont du type dit "Brooklands" car créés pour satisfaire aux normes de bruit instituées sur le célèbre autodrome de Brooklands sous la pression des riverains...Pas de pression en revanche pour Jacques Marchand, chef d'orchestre de ces Trophées, qui arbore un air momentanément sérieux, le temps d'une photo. Il vient juste d'être couronné par l'équipe des drôlesses chargées de l'accueil des 300 engagés. Elles l'ont élu pour son intelligence. Lui dit que c'est pour sa beauté. Ou peut-être l'inverse...
Le circuit Carole vu de l'avion de Monsieur Google Earth qui m'espionnait pour le compte d'Obama. J'étais en 1 pour une manche des solos. En 2 j'étais trop loin pour des photos intéressantes mais ça m'a permis de me rapprocher du 3 où j'ai picasietté à la table de la famille Liard (& Associé) qui m'a généreusement nourri d'une paire de chipolatas (avec moutarde). Je suis allé digérer en 4 où j'ai fait quelques photos des sidecars. Tout ceci sous la flotte : quelle journée !
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