Internet est un outil fantastique. Vous ouvrez votre courrier du jour et il vous délivre trois photos d'une machine à tomber par terre ! Restaurée plus belle que neuve, cette Bruneau est déjà exceptionnelle de ce fait mais, en plus, sa technique l'est aussi. Écoutez plutôt : transmission finale par chaîne, amortisseur de transmission à ressorts dans la couronne arrière, embrayage à cône en sortie-moteur, le tout depuis au moins 1902. À ces perfectionnements le constructeur tourangeau ajoute en 1904 un refroidissement liquide de la culasse avec radiateur (elle est donc démontable). Par la suite une transmission par chaîne unique sous carter élimine la chaîne de pédalier.
Très rapidement cette Bruneau va se retrouver au catalogue de nombreux constructeurs. À ce jour on en dénombre cinq : Rochet, Roland, Régina, Trèfle-à-Quatre et Excelsior. Tous ont en commun d’avoir "des" usines toutes situées à Albert (Somme), mais avec des bureaux différents dispersés dans Paris. Certains d'entre eux mentionnent une licence "Rochet-Bruneau" ou une "Licence S.I.A." pouvant désigner, sous réserve, un Syndicat des Industries d'Albert (?).
Bruneau continue d'aller de l'avant et en 1904 présente une machine "sans chaîne, sans courroie" précise le catalogue puisque la transmission est assurée par un arbre rigide et un pédalier "Breveté S.G.D.G.". Conséquence, le prix passe de 1000 à 1200 F pour cette "sans chaîne" qui disparaît du programme 1905. La suite de l'histoire de Bruneau sera publiée à la lettre "B" de cette série consacrée aux "Avant 14".
Le propriétaire de cette machine recherche une notice d'utilisateur, à défaut, une photocopie serait bienvenue. Prière de contacter le Zhumoriste qui fera suivre. Merci d'avance.
Encart publicitaire de 1912 dans la revue professionnelle Cycle & Automobile Industriels. Le motocycle semble avoir disparu au profit de l'aviation.