VACANCIER EN ESPAGNE ? Alors ne manquez pas un musée bien particulier qui ne présente que les œuvres d'un seul artiste du nom de Wolf Vostell. Il nourrit une passion coupable pour les motos, particulièrement les Sanglas, une production locale. Il en a réuni suffisamment pour les constituer en un véritable mur.
À voir (avec une loupe) les immatriculations qui se suivent, il a dû profiter d'un lot de machines "administratives", les 400 Sanglas étant appréciées de l'armée et de la police (elle en commanda 10 000 d'un coup). Elle suscitèrent même l'intérêt de l'armée irlandaise... peut-être pour ne pas avoir à commercer avec le voisin ennemi britannique pourtant bien pourvu en monocylindres à soupapes culbutées ?
Avec les 32/35 chevaux des derniers modèles Sanglas, pas question de prouesses sportives, mais on avait un bon cheval de trot capable de recevoir l'attirail exigé par les "bleus" de toute nationalité (ici un ange gardien des Canaries).
Tout au long d'une production qui n'a cessé qu'en 1978 la marque a évolué en se modernisant. Cadre d'abord rigide puis à suspension coulissante et enfin une oscillante à deux éléments séparés, le démarreur électrique signait la fin de la progression, ... même si le kick (prudence) a toujours été présent. C'est Yamaha qui a fourni le moteur - 600 bicylindre - des dernières Sanglas, avant d'incorporer totalement la marque dans son orbite.
Sanglas sera l'une des rares marques à faire confiance au frein à disques intérieurs dans le genre du Luchier français. La machine du "bleu" ci-dessus en est équipée, ce que trahissent leurs ouies de refroidissement. Dans les années 80, Honda s'y essayera brièvement mais sans convaincre avec son système inboard. À la veille de sa disparition, Sanglas avait un projet de gros-gros-mono en 800 cm3 que Suzuki réalisera en 1987 avec sa DR 750 puis DR 800 Big.
On en profite pour vous montrer cet hommage au gromono et également à Rollie Free (vu sur l'excellent site drmania.fr)
Le musée Vostell se trouve à Malpartida de Caceres, au sud-ouest de l'Espagne, en Estramadure. Bonne visite !
On ne quitte pas la police ni la langue espagnole grâce à Jacky Pichaud. Il a interviewé une demoiselle en bleu fort sympathique selon lui puisqu'elle a permis qu'il en prenne ces photos. Ça se passait au Pérou au cours d'une villégiature de Jacky, insatiable globe-trotter qui doit être dieu sait où à c't'heure. M'étonnerait pas qu'on en ait des nouvelles bientôt.
La preuve que l'on peut obtenir les mêmes résultats par le charme souriant et une modeste Honda mono qu'avec une rugueuse virilité accompagnée d'une grosse flat-twin teutonne. Et pour bien moins cher !
Jacky ne s'intéresse pas qu'aux motos mais aussi à l'art des pays qu'il visite. Et il bien vite reconnu un casque motocycliste dans cette œuvre (Inca ?) qui remonte pourtant à quelques siècles. Ce qui pourrait remettre en question la date véritable de la naissance de la motocyclette... (P.S. : Une image que vous ne verrez pas sur facebook - qui est en train de perdre des billes à la Bourse. Bien fait !)